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Toujours à Tyrrel Bay

Un journal de bord, normalement, c’est quand on navigue… or nous sommes encore au mouillage à Carriacou.  Nous prenons le temps de vivre. Quelles sont donc nos occupations ?
Il y a toujours du travail à bord d’un bateau. Si on veut s’en donner la peine, on peut trouver des choses à ranger, nettoyer,  repeindre, réparer, améliorer, de quoi s’occuper et même se fatiguer tous les jours. Mais nous ne sommes pas si courageux… De petits travaux et pas mal de lecture, voilà plutôt notre quotidien.

Un exemple : le tour de ce panneau de pont mérite un peu d'attention .

Un exemple : le tour de ce panneau de pont mérite un peu d'attention .

La météo est parfois décourageante. Je sais, c’est un scandale de s’en plaindre quand on pense à l’hiver en France… et pourtant, les averses nombreuses m’ont bien ralentie pour mon chantier d’étanchéité des hublots. Le travail de préparation est long, ôter le vieux joint, gratter, nettoyer… Alors que je m’apprête enfin à sortir la cartouche de silicone, voilà le déluge ! Heureusement, Éric pose en catastrophe une bande de scotch qui nous évite trop de gouttières dans le carré. Profitons de cette douche généreuse : Éric met en place le tuyau du récupérateur d’eau et la pluie complète le plein de notre réservoir. N’écoutant que mon courage, j’enfile un K-way et je sors du cockpit sous l’averse battante, munie d’une brosse : adieu, la poussière du chantier, voilà le pont balayé et rincé à grande eau. Bon, je ne suis pas vraiment sèche moi non plus quand la pluie s’arrête… Le jour suivant, Olivier et Gundi nous proposent de les accompagner pour une balade à pied, mais nous déclinons car je veux terminer le travail d’étanchéité sans tarder.

Le taud qui récupère la pluie...

Le taud qui récupère la pluie...

... et le tuyau qui va remplir le réservoir !

... et le tuyau qui va remplir le réservoir !

Le vent n’est pas notre allié non plus quand il souffle aussi fort qu’en ce moment : il nous empêche d’installer le génois sur l’enrouleur. Il ne manque plus que lui, Éric a déjà remis l’artimon et la grand-voile. L’alizé est très nord en ce moment, et les bateaux au mouillage sont orientés de façon presque parallèle à la plage. Ça peut sembler sans importance, mais comme une petite houle entre dans la baie, nous la prenons par le côté et tout le monde roule, l’Alki peut-être un peu plus que les autres… La nuit, ça nous berce gentiment, mais quand je fais un travail minutieux ça m’agace. (Quelle râleuse !)

Dans la baie, un voilier fort connu est de passage : Pen Duick VI !

Dans la baie, un voilier fort connu est de passage : Pen Duick VI !

Quand nous allons faire quelques courses, je bavarde avec les marchands locaux. Bien que les pluies aient été abondantes cette année, leurs étalages de fruits et légumes sont bien maigres : bananes, oranges, petits citrons verts, oignons, pommes de terre, et de rares petites tomates. C’est tout. Inutile d’espérer des salades, ananas, avocats… Le supermarché propose des carottes qui viennent des USA, des betteraves crues minuscules que je n’achète pas. J’ai trouvé une papaye verte qui n’a jamais voulu mûrir et que j’ai râpée : il faut bien manger quelques crudités quand même ! Mais le ravitaillement de frais est vraiment limité et nous nous nourrissons beaucoup de riz. Peut-être que ce sera mieux à Bequia ? Par contre, il y a un nouveau supermarché ; il complète assez bien l’offre du Alexis’ Store que nous connaissions déjà. Je peux trouver quelques produits que nous n’avons plus à bord (l’approvisionnement de départ a fondu, depuis Septembre 2021 !) mais le café en grains est hors de prix (15 € le petit paquet) et les confitures, chères également, se limitent à la fraise et l’abricot, qualité cantine. La viande, telle que nous la connaissons en France, est inexistante.  On peut à la rigueur acheter de la viande de bœuf hachée et surgelée, elle vient du Dakota… J’ai aperçu des morceaux de poulet plus appétissants que les pattes qui m’avaient dégoûtée l’an dernier. L’offre est plus variée en produits congelés mais ça ne fait pas mon affaire car les conditionnements sont trop importants. Plus ça va, plus je me demande de quoi je vais nourrir les enfants quand ils vont venir nous voir… Bah, il restera la langouste ! On nous en propose au moins deux fois par semaine,  on va finir par ne plus manger que ça ! (C’est pour rire, nous n’en achetons que très rarement.)

Sur un billet de 20 $EC : la carte des Caraïbes qui utilisent la même monnaie.

Sur un billet de 20 $EC : la carte des Caraïbes qui utilisent la même monnaie.

Gundi m’a donné un excellent cours de boulangerie. J’ai fait du pain deux fois depuis : maintenant je réussis à obtenir une belle pâte qui lève magnifiquement. Pour la cuisson, je cherche encore. Le premier essai à la cocotte n’a pas été très concluant car la cuisinière chauffe trop fort, difficile d’obtenir le réglage adéquat. Ça a donné un gros pain, fort brûlé en dessous, mais très bon une fois la croûte noire enlevée. Le deuxième essai au four m’a déçue  : la belle pâte généreuse a dégonflé dès le début de la cuisson. Ami(e)s qui me lisez, je suis preneuse de vos conseils avisés !

Vraiment trop cuit...

Vraiment trop cuit...

Olivier et Gundi ont mis les voiles pour la belle île de Grenade, plus au Sud. Quant à nous, c’est encore trop tôt. Nous avons envie de profiter de Carriacou quelques jours de plus. Je viens de commencer un petit chantier de peinture, des retouches autour du cockpit et dans l’ouverture du panneau de pont de la cabine avant.  Quand je disais qu’il y a toujours quelque chose à faire ! Et puis nous sommes allés passer la soirée de mercredi à notre resto favori, le Crazy Beach Corner. C’est la deuxième fois que nous y allons depuis notre retour ici, et il se peut que ce soit la dernière : il faut bien s’en aller, un jour ! Et nous devons tout de même surveiller notre budget. Mais quel régal que le steak de thon, parfaitement cuit et assaisonné, qui nous a été servi ce soir. En dessert la crème brûlée était parfaite. Nous garderons un souvenir ému de cet endroit chaleureux et plein de charme. Nous n’avons pas prévu de revenir à Carriacou au cours des prochaines années, et ça fait un petit pincement de se dire que notre au-revoir est probablement un adieu.

Olivier et Gundi, sur le départ pour Grenade

Olivier et Gundi, sur le départ pour Grenade

Peinture sur le roof...

Peinture sur le roof...

Dimanche 29 Janvier,  c’est décidé, nous partirons demain. Je range mes pinceaux et autres outils de bricolage. Le génois a retrouvé sa place sur l’enrouleur, le bateau est paré pour la petite navigation jusqu’à Union. Adieu Carriacou !

Rangeons tout l'attirail !

Rangeons tout l'attirail !

Toujours à Tyrrel Bay
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P
Comme je vous envie !<br /> Et beau rappel de merveilleux souvenirs avec Janet & JYa ……
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Bonjour Pat ! Heureuse de te découvrir parmi les lecteurs du blog. Nous nous fabriquons aussi de beaux souvenirs pour plus tard 😉
B
ici toujours gris et frais .<br /> dans le premier Swing aloa 25 nous faisions du bon pain en cocotte minute à feu très doux!!<br /> C'était un peu long mais ca marchait bien; je ne me souviens plus de la durée, sur chaque face!!!<br /> Bonne cuisine inventive!!<br /> <br /> Bises
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Merci Brigitte ! J'ai fait un nouvel essai au four, un peu mieux . <br /> Bises à toi. !
P
Merci pour vos dernières nouvelles, j’ai chaud rien qu’à vous lire ! Pas de pot de peinture renversée avec la houle ? Pas de petite visite sur le Pen Duick de Marie ?<br /> Ici, c’est musique, musique et musique en attendant de faire aussi… de la peinture sur Swing !<br /> Bisous,<br /> Pierre.<br /> PS: est-ce que Eric s’est remis à chanter ?!
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Non, Pierre, pas de peinture renversée, pas de dégâts d'aucune sorte. À toi d'en faire autant sur Swing, dès qu'il fera assez chaud ! Moi je vais bientôt attaquer les vernis ...<br /> Bisous !